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Oasis de Mauritanie

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Le trek dans le désert direction les oasis de Mauritanie continue.

OASIS DE M’HAIRETHZ

Aujourd’hui cela ne traîne pas. Arrivée sur un plateau, c’est tout de suite le plongeon dans un océan de palmiers. Nous passons de l’oasis de Mhaïret, à Tewdis, dans l’oued d’Ichif.

Ici les rochers ocre sont de plus en plus nombreux et on quitte le plateau pour traverser des villages et des canyons. Le décor change un peu finalement.

Pour la dernière journée complète, nous irons directement vers l’oasis de Terjit.
Ce n’était pas le programme puisque nous aurions du marcher sur le plateau jusqu’à l’oued de Talhayat pour pique niquer et faire un bref passage à l’oasis de Terjit.

Choix du guide, qui presse le pas pour cette dernière journée ou programme modifié ? Aucune idée. Nous n’avons toujours pas d’informatons de la part du guide, qui parle relativement peu, en tous cas jamais de lui même.

Oasis de Terjit

Alors nous arrivons très rapidement à l’oasis de Terjit qui est vraiment très belle. Le déjeuner nous y attend et nous nous installons rapidement. Nous pourrons même profiter de l’eau fraiche. Certains iront même se baigner.

Puis il est l’heure du retour en 4×4 à Atar.
C’est un peu le coup de massue.

On arrive en ville, la chaleur est écrasante. Le guide nous avait parlé d’un tour de marché, mais nous ne sommes pas libre, il nous conduit d’échoppe en échoppe sans nous laisser le temps de baguenauder.
Je suis mal à l’aise et déçue. De fait, rien ne me fait envie et je n’attends qu’une chose, être libre. Je ne fais donc aucun achat de souvenirs tant pis.

Arrivés rapidement après « ce tour » de marché à l’auberge, les chambres attribuées au lance pierre, je profite d’une bonne douche et propose une sortie à ceux disponibles.

Tous semble vouloir se reposer, qu’à cela ne tienne, je pars seule explorer le quartier. Je pensais retourner aux commerces, mais je préfère me perdre dans la ville et ses ruelles.

Le soir arrive, l’heure du dîner également et je rentre retrouver le sympatique groupe.

Seul, le guide est avec nous ce soir, notre cuisinier étant déjà parti retrouver ses amis.

Soirée touriste

Oh je ne vous ai pas parlé de la dernière soirée dans le désert avec chants et danses folkloriques, mais franchement, ça n’en vaut pas la peine. Je n’ai pas du tout aimé cet instant. C’était surfait et peu agréable.

Ceci dit, le truc improbable, sauf si on me connait, c’est que juste avant le repas, une trekeuse et moi même avons été abordé par des journalistes de la chaîne Al Jazeera. On leur a raconté ce qu’on faisait là et boum, une interview s’est prévue pour le soir.

Je n’ai pas voulu prendre la parole, c’est bon, j’ai déjà eu mon itw Al Jazeera il y a quelques temps. Une de plus me direz vous, oui pourquoi pas, mais là j’ai joué les timides et laissé la paroles aux autres trekeurs.
Bref, un drôle de moment. Le passage de quelques minutes est en ligne, je l’ai partagé sur ma page Facebook dont vous avez le lien sur le blog !

Résumé :

Le désert mauritanien et ses oasis sont sans nul doute l’un des plus beaux déserts du monde. J’avais beaucoup aimé le désert marocain, tunisien ainsi que celui d’Oman et des Emirats mais là, vraiment j’ai eu un coup de coeur.

Entre oueds asséchés, bordés parfois par des plateaux ou encores des canyons et des dunes à perte de vue, ce décor est sauvage. Toutefois les oasis rappellent que la vie est possible dans ce désert.

Il ne faisait pas trop chaud en ce tout début janvier. Juste ce que je peux supporter, environ 25 degrés.

Marche avec des sandales n’est pas le mieux, même si on vous le conseil… en effet, il y a pas mal de petites végétations qui forment des boules piquantes qui se collent à vos chaussettes et finissent par bien vous piquer. Alors privilégiez les chaussures anti sable, une bonne paire de Pataugas montantes et le tour est joué.

Je n’ai jamais eu froid, même si équipe et trekeurs nous revêtions nos doudounes les soirs.

Le soir, c’est un plaisir d’atteindre le bivouac et de monter son campement avec la satisfaction du bédouin soulagé et la douce impression d’avoir vaincu le désert.

Si j’ai eu un vrai coup de coeur pour le désert et la Mauritanie, ainsi que pour le groupe aux personnalités toutes plus intéressantes les unes que les autres, je n’aime vraiment pas les voyages en groupe. Ce n’est pas mon truc. Je préfère ma solitude même si je suis, je le dis encore une fois, ravie d’avoir rencontré ces personnes avec qui j’espère vraiment garder contact.

Quelques infos en vrac

En Afrique, « chaque vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle » est le cri d’alarme lancé au début des années 1960 par un sage africain : Hamadou Hampaté Bâ à La Tribune de l’UNESCO. C’est une citation que j’ai en tête depuis mon enfance et qui aujourd’hui résonne encore plus en moi.

Je vous partage deux proverbes que j’ai appris en Mauritanie : « celui qui connaît la parole connaît le monde », « que de vieilles bouches parlent aux nouvelles oreilles ».

Le soleil est roi dans le Sahara, il y brille 3500 h par an (à Paris pour comparaison c’est 1600h/an).

Si je ne comprends ni l’arabe ni le hassanya, j’ai bien cmpris que les discussions des touaregs tournent autour de l’eau.
J’entendais souvent Aman Iman, l’eau c’est la vie.
D’ailleurs, le mot touareg vient de l’arabe mais les touaregs, eux, se nomment Imochar ce qui signifie : homme libre. Intéressant non ?

Autre information, pour les touaregs, la tente est bien plus qu’un habitat, elle symbolise la mère. Car c’est un lieu qui rassure et qui protège, dans cet univers hostile.
La femme touareg ou targuia, a une place très importante. Considérée comme le pilier qui porte la famille et la société, bien que musulmane, les touaregs n’ont pas pour autant oublié leur origine berbère et les femmes ne se voilent pas. Ce n’est pas ce que j’ai pu observer en Mauritanie, mais il est intéressant de le souligner.

Dans le prochain article, je vous donnerai quelques infos récoltées lors de recherche sur ce pays qui m’intrigue tant désormais.

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