Une semaine à Istanbul : soleil, chaleur et merveilles architecturales
Il faisait beau, il faisait chaud, un parfait 24 degrés qui te fait oublier l’hiver sans pour autant te liquéfier sur place. C’était notre première fois en Turquie et donc à Istanbul et on avait décidé de prendre notre temps, de profiter sans courir partout. Juste Istanbul, rien d’autre. On voulait simplement savourer la ville à notre rythme, sans impératifs, sans pression. Et autant te dire qu’on a plutôt bien réussi.
Un hôtel tranquille… enfin presque
On avait réservé au Home Quality Hotel, un petit coin tranquille situé tout près de la Mosquée Bleue. Ce qui, après mes nuits infernales à Catane l’année dernière avec le bruit, les hurlements et la musique trop forte, était un vrai soulagement. Bon, il a quand même fallu qu’on tombe sur des voisins qui, visiblement, avaient décidé de redécorer leur chambre à deux heures du matin. Mais genre, vraiment, ils déplaçaient les meubles d’un bout à l’autre de la pièce pendant deux bonnes heures. Sérieusement, si quelqu’un peut m’expliquer ce qui se passe dans la tête des gens qui font ça, je prends.
La découverte de la Mosquée Bleue
Le lendemain matin, on a commencé par la Sultan Ahmet Camisi (Mosquée Bleue). Déjà, l’extérieur en impose avec ses dômes superposés, son marbre blanc et ses six minarets qui pointent fièrement vers le ciel. Mais l’intérieur, c’est une autre histoire. C’est un chef-d’œuvre de l’architecture ottomane, avec ses murs recouverts de carreaux de faïence d’Iznik aux motifs floraux bleus qui semblent danser sous la lumière filtrée par les immenses vitraux. La coupole principale est gigantesque, portée par d’élégants piliers et décorée de calligraphies en or. Tu as juste envie de t’asseoir là, de lever les yeux au ciel et de te perdre dans ces motifs hypnotiques.
À l’extérieur, dans la cour intérieure, il y avait des panneaux explicatifs sur l’islam. On pouvait lire des descriptions sur le Coran, les piliers de la foi (la profession de foi, la prière, l’aumône, le jeûne et le pèlerinage), le rôle de la famille musulmane qui est au cœur de la société, le Ramadan (et oui, c’était en plein Ramadan pendant notre séjour), le hijab qui symbolise la modestie, mais aussi Jésus et Marie dans l’islam qui sont considérés comme des figures respectées. J’ai trouvé ça hyper intéressant. Ce genre de pédagogie qui t’explique simplement la religion et la culture, ça aide à mieux comprendre l’histoire du lieu et des gens qui y vivent.





Hagia Sophia : splendeur et tarifs douloureux
On a ensuite décidé de visiter Hagia Sophia. Là, prépare ton porte-monnaie, parce que l’entrée coûte 35 euros par personne avec l’audioguide. Aïe aïe aïe, mais bon, ça vaut le coup. Ce bâtiment, c’est une merveille de l’architecture byzantine, un mélange unique de basilique et de mosquée.
D’abord érigée en basilique chrétienne en 537 sous Justinien, elle est devenue mosquée en 1453 avec la conquête de Constantinople par les Ottomans, avant de devenir musée en 1934, puis redevenir une mosquée en 2020. L’intérieur est absolument spectaculaire : une coupole immense qui semble flotter au-dessus de toi, soutenue par des arcs massifs et des colonnes de marbre poli. Les mosaïques byzantines d’origine sont incroyables, avec des dorures qui captent la lumière et des personnages qui semblent te fixer avec bienveillance ou mystère.
Les ajouts islamiques comme les gigantesques médaillons calligraphiés, suspendus comme par magie, s’intègrent parfaitement à l’ensemble. C’est comme si le lieu avait traversé les époques en fusionnant les cultures. Clairement, c’est un must-see, même si le prix est carrément abusé.





Flâneries au soleil et rencontres félines
Après ça, on avait bien mérité une petite pause. On s’est baladés sur la Sultan Ahmet Parkı et dans le parc Gülhane, où on a croisé des tas d’oiseaux magnifiques et, bien sûr, des chats. Istanbul, c’est aussi la ville des chats et ils sont là, nonchalamment étalés au soleil, comme s’ils étaient les véritables maîtres des lieux. Je me suis dit qu’en une autre vie, je serais sûrement un chat stambouliote, profitant paisiblement de la chaleur printanière.
Le Grand Bazar : Un labyrinthe enivrant
On a ensuite visité la mosquée Nuruosmaniye, qui est beaucoup moins fréquentée mais tout aussi belle avec ses lignes épurées, son marbre blanc et son atmosphère paisible. Puis, direction le Grand Bazar ou Kapalıçarşı. Là, c’est un festival de couleurs, de sons et d’odeurs.
Des étals de cuir aux senteurs un peu âpres, des montagnes d’épices qui te chatouillent les narines, des lampes scintillantes, des bijoux en argent, des tapis moelleux et des narguilés délicatement sculptés. C’est bruyant, c’est intense, mais c’est génial. Tu te perds dans ce labyrinthe couvert en étant sûr de retrouver ton chemin grâce aux voix marchandes qui t’invitent avec enthousiasme à découvrir leurs trésors.
J’ai vraiment apprécié le fait qu’on ne nous embête pas. On nous appelle, on essaie, mais c’est jamais insistant, jamais dérangeant et ça, ça fait plaisir.






Le Goose Kebab de Suleiman le Magnifique
Le soir, direction le Bazaar Fatih. On a trouvé un petit resto en terrasse où on a goûté au Goose Kebab. Apparemment, c’est une recette qui date d’un banquet de 1539 organisé par Suleiman le Magnifique. Eh bien, c’était vraiment divin ! J’ai bien envie d’essayer d’en refaire à la maison, je rapporte toujours un livre de recettes de mes voyages.
En tout cas, savourer ce plat avec une vue imprenable sur la Mosquée Bleue et Hagia Sophia, c’était vraiment un moment privilégié. Ce genre d’instant qui te fait te sentir tellement bien, détendue, en sécurité, comme si tout était parfait.







Un air nordique à Istanbul
En rentrant à l’hôtel, on est passés devant un quartier avec des maisons qui nous ont fait penser à la Norvège. Des petites bâtisses en bois coloré qui semblaient avoir été transportées là par magie. C’était un peu comme retrouver des repères familiers au milieu d’un monde totalement différent.

Voilà, c’était notre première journée à Istanbul. Et crois-moi, il nous en reste encore beaucoup à découvrir. Mais chaque chose en son temps…