Ah, la sprezzatura. Ce mot sonne déjà comme un claquement de talons sur les pavés romains, un soupir d’élégance jeté au vent depuis une Vespa rouge. Et tu sais quoi ? Je crois que j’ai ça dans le sang. On ne s’habille pas, on est habillé. Je ne fais pas un effort vestimentaire, je fais un choix existentiel. Bienvenue dans mon monde, où l’Italie ne se porte pas seulement en vacances, mais tous les jours, dans le pli d’un pantalon, la coupe d’un manteau ou le tombé d’une boucle d’oreille.
La sprezzatura, c’est quoi exactement ?
Le mot « sprezzatura » apparaît pour la première fois au XVIe siècle, sous la plume de Baldassare Castiglione dans Il Cortegiano. L’idée ? Faire croire que tout ce que l’on fait est facile, naturel, sans effort. L’art de donner l’impression qu’on n’y pense pas, alors qu’on y a pensé très fort.
Un genre de nonchalance maîtrisée, un chic sans pression. Tu sais, ce look « je sors acheter du pain » alors qu’on dirait que t’as été habillée par un styliste milanais sous triple espresso.
Des exemples d’hier et d’aujourd’hui
Côté vintage, pense à Marcello Mastroianni : costume trois pièces, lunettes noires, mèche rebelle. Il avait ce regard lointain, comme s’il méditait sur une strophe de Dante entre deux volutes de cigarette, toujours impeccable sans en avoir l’air. Ou Gianni Agnelli, l’industriel élégant qui portait sa montre au-dessus de sa manchette de chemise, parce que pourquoi pas, et surtout parce qu’il pouvait.
Aujourd’hui ? Il y a encore du monde pour porter cette flamme :
- Lapo Elkann, le petit-fils Agnelli, aussi excentrique que son grand-père était classique.
- Les éternels mecs de Pitti Uomo à Florence : des dandys modernes qui arrivent à assortir un chapeau mou, un foulard en soie et des mocassins à glands sans ressembler à un sapin de Noël.
- Ou même Chiara Ferragni, queen de l’influence mode, qui a fait de l’élégance italienne une marque mondiale.
La mode italienne dans mes gènes (et mes jeans)
Moi, j’ai grandi dans une famille où on ne sortait pas sans se regarder dans le miroir. Même pour aller promener le chien. Ou s’il pleuvait. Et même si on n’avait pas dormi. Il fallait « fare bella figura », toujours. Ce n’était pas une contrainte, c’était une manière d’être au monde.
Alors non, je ne fais pas un défilé de mode à chaque coin de rue. Je ne cherche pas à briller. Je suis juste moi, avec ce petit quelque chose en plus qu’on appelle la sprezzatura.
Et pour preuve : même quand je fais du vélo (oui oui, même à l’autre bout du monde ! ), j’ai une touche d’élégance. Un foulard noué, un rouge à lèvres discret, une posture qui dit « je maîtrise ».
Tu veux en savoir plus sur mes voyages stylés ? C’est par ici : Mes aventures autour du monde
Les créateurs italiens, rois de la sprezzatura
Impossible de parler de cette élégance sans évoquer les grands noms de la mode italienne :
- Giorgio Armani, qui a révolutionné la mode masculine en la rendant souple et décontractée.
- Dolce & Gabbana, tout en exubérance sicilienne et sensualité assumée.
- Valentino, pour les robes qui te font flotter comme dans un rêve (ou un film de Fellini).
- Brunello Cucinelli, le pape du « casual chic » éthique et discret.
Chacun à leur manière, ils incarnent cette élégance fluide, sensuelle, sûre d’elle sans être arrogante.
Envie de te plonger dans une expo mode ? J’ai visité l’expo Dolce & Gabbana à Paris 😉
Un avant-goût de dolce vita (mais on en parlera plus longuement)
Impossible de parler de sprezzatura sans évoquer la dolce vita, cet art de vivre fait de soleil, d’apéritivo à rallonge, de moments suspendus où la beauté devient vitale. Mais chut, je t’en parlerai dans un autre article… Prépare tes lunettes de soleil.
Et toi, tu as déjà ressenti cette élégance innée, ce style fluide, ce fameux « je-ne-sais-quoi » à l’italienne ? Raconte-moi tout dans les commentaires. Et si tu veux plus d’Italie, plus de style et plus de moi (ah ! ), suis-moi.
Ciao belli !
