Voyage gourmand au Japon

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Si tu veux comprendre le Japon, oublie les bouquins d’histoire (enfin… pas complètement) et suis plutôt ton estomac. Lors de mon séjour, j’ai découvert que chaque ville avait sa spécialité culinaire, et que goûter un plat local, c’était un peu comme croquer dans l’âme d’une région. Alors attache ta ceinture (de kimono), on part pour un tour du Japon par la bouche.

Tokyo : la capitale du sushi… mais pas que !

À Tokyo, impossible d’échapper aux sushis et sashimis, raffinés jusqu’au bout de la baguette. Mais j’ai aussi découvert les monjayaki, une sorte de crêpe liquide (cousine bordélique de l’okonomiyaki). Tu mélanges une pâte semi-liquide avec du chou et d’autres ingrédients, puis tu la fais cuire directement sur une plaque chauffante devant toi.

Ça ne ressemble pas toujours à un plat Instagrammable, mais niveau goût, c’est la fête. Et honnêtement, c’est une expérience culinaire ET sociale : tout le monde autour de la plaque, à gratter la pâte avec des mini-spatules. Un vrai moment convivial !

Les crêpes japonaises : Harajuku style

En me baladant dans le quartier de Harajuku, j’ai craqué pour une crêpe japonaise (kureepu). Ici, pas question de beurre-sucre ou de Nutella classique : la crêpe se roule en cône, façon cornet de glace, et se remplit de crème chantilly, de fruits, de chocolat, voire carrément d’un morceau de cheesecake.

Je me suis retrouvée avec une crêpe plus grosse que ma main, pleine de fraises, chantilly et sauce au chocolat. Niveau élégance, zéro pointé : j’en avais partout. Mais niveau goût ? Jackpot.

Kanazawa : le luxe… en feuille d’or

Kanazawa est surnommée la ville de l’or. Et ce n’est pas une métaphore : on y mange littéralement de l’or. Ici, les pâtisseries, glaces et même le thé matcha peuvent être recouverts d’une fine feuille d’or comestible.

Quand j’ai goûté une glace vanille-matcha avec son voile doré, je me suis sentie comme une impératrice (bon, une impératrice qui lèche maladroitement sa glace dans la rue, mais quand même). Symboliquement, l’or est censé porter chance et santé. Moi j’y ai surtout vu une bonne excuse pour dire : « Oui, j’ai mangé de l’or, et alors ? »

Kyoto : l’élégance dans l’assiette

Kyoto, c’est la capitale des traditions raffinées. Ici, on parle de kaiseki, un repas composé de plusieurs petits plats, véritable art culinaire qui change avec les saisons. Les couleurs, les textures, tout est pensé comme une œuvre d’art.

Mais mon coup de cœur à Kyoto, ce sont les wagashi, les pâtisseries japonaises servies avec le thé. De petites douceurs en forme de fleurs, de feuilles, de lune… C’est tellement joli qu’on hésite à les manger. (Spoiler : j’ai quand même mangé. Je ne suis pas Bouddha, faut pas exagérer.)

Osaka : la street-food reine

Surnommée la cuisine du Japon, Osaka est le paradis des gourmands. Si tu aimes manger dans la rue, c’est l’endroit rêvé.

Les takoyaki : petites boulettes de pâte garnies de morceaux de poulpe, recouvertes de sauce sucrée-salée, de mayonnaise japonaise et de copeaux de bonite séchée qui dansent au vent. Rien que d’en parler, j’ai faim.

Osaka, c’est simple : on mange debout, assis, en marchant… et on a toujours envie d’un « encore un petit dernier ».

Yakiniku : le barbecue qui fait peur (mais qui régale)

Autre expérience inoubliable : le yakiniku, un barbecue japonais directement intégré à ta table. On t’apporte des assiettes de viande marinée (souvent du bœuf wagyu hyper fondant), et à toi de jouer : tu fais cuire tes morceaux sur le grill, tu surveilles la cuisson, tu retournes avec tes baguettes, tu plonges dans la sauce…

Franchement, la première fois, ça fait un peu peur : peur de cramer la viande, peur de faire tomber ton morceau dans les braises, peur de mettre le feu à la manche de ton voisin. Mais très vite, ça devient une expérience hyper conviviale. Et le goût ? Une pure tuerie, surtout avec la fameuse sauce tare.

Hiroshima : l’okonomiyaki, version XXL

Si tu crois que l’okonomiyaki d’Osaka et celui d’Hiroshima sont les mêmes, détrompe-toi. À Hiroshima, on ajoute une couche de nouilles (udon ou soba) dans la crêpe. Autant te dire que c’est un plat qui tient au corps !

J’ai adoré voir les cuisiniers préparer les okonomiyaki sur d’immenses plaques chauffantes, superposant chou, pâte, viande, nouilles et sauces comme des architectes de la gourmandise. Et moi, devant mon assiette, je me suis dit : « Voilà, ça c’est du repas qui ne te laisse pas faim. »

Le natto : l’amour ou la guerre

Et puis, il y a le natto. Ces petites graines de soja fermentées, collantes et filantes, à l’odeur… disons “particulière”. Au Japon, on les mange souvent au petit-déjeuner avec du riz et un peu de sauce soja.

Alors là, pas de juste milieu : soit tu adores, soit tu détestes. Perso ? J’ai trouvé ça surprenant, mais pas à mon goût. Un goût intense, une texture gluante qui colle aux baguettes… Bref, une expérience culinaire plus qu’un plat. Et honnêtement, c’est aussi ça, voyager : tester des choses qui sortent totalement de ta zone de confort.

Les daifuku : douceur sucrée et coup de cœur menthe-chocolat

Pour finir sur une note sucrée (et réconcilier tout le monde après le natto), j’ai craqué pour les daifuku : des petites boules de mochi fourrées, le plus souvent à la pâte de haricot rouge (anko).

Mais les Japonais adorent revisiter les classiques : j’ai découvert des daifuku à la fraise, au matcha… et surtout un daifuku menthe-chocolat qui a volé mon cœur. L’alliance du mochi fondant, du chocolat crémeux et de la fraîcheur de la menthe… c’était un câlin sucré dans la bouche.

Conclusion : le Japon se mange autant qu’il se visite

Chaque ville japonaise a sa spécialité, son histoire et son petit rituel autour de la nourriture. Tokyo m’a donné la modernité (et les crêpes géantes de Harajuku), Kanazawa le luxe doré, Kyoto l’élégance, Osaka la générosité de la street-food, les yakiniku m’ont offert une expérience interactive et Hiroshima… le ventre bien rempli.

Bref, voyager au Japon, c’est passer d’un temple à une assiette, d’un torii à un plat fumant. Et ça, franchement, c’est la plus belle des découvertes.

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