Géorgie en paix

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Géorgie. Là où la paix souffle dans les montagnes du Caucase

Il y a des endroits dans le monde où tu arrives sans trop savoir à quoi t’attendre… et où tu repars avec le cœur un peu retourné. Le monument de l’amitié russo-géorgienne, perché dans les hauteurs du Caucase, est de ceux-là. Et franchement, entre un panorama à couper le souffle, une fresque soviétique géante et des inconnus qui te saluent avec un sourire, j’ai pris une sacrée claque (pacifique, hein).

Une amitié gravée dans le béton… littéralement

Bon, on ne va pas se mentir : parler d’amitié entre la Géorgie et la Russie aujourd’hui, c’est comme parler d’un couple qui serait resté bloqué à l’étape « on fait semblant pour les enfants ». Mais en 1983, l’Union soviétique y croyait encore très fort. Alors pour célébrer les 200 ans du traité de Gueorguievsk, elle a fait construire ce gigantesque monument sur la route militaire géorgienne, entre Goudaouri et le col de Jvari.

Un bon gros cercle de pierre et de béton (team brutaliste, bonjour), ouvert sur les montagnes, avec au centre une fresque monumentale en mosaïque qui t’en met plein les yeux. Histoire, conquêtes, peuples unis… ou du moins, qui tentaient de l’être. C’est une version colorée et très idéalisée des relations russo-géorgiennes. Et pourtant, malgré ce contexte tendu aujourd’hui, ce lieu provoque un sentiment… étrange. Un mélange de nostalgie, de gravité, et d’espoir.

Vent dans les cheveux, parapente au-dessus de la vallée

Quand je suis arrivée là, le vent me caressait les joues comme une vieille mamie bienveillante, pas comme un mistral en colère (merci pour ça, Caucase). Il faisait bon, malgré l’altitude et dans le ciel, des silhouettes colorées virevoltaient : du parapente au-dessus de la vallée du Diable. Rien que le nom donne des frissons, non ?

Au sol, c’était une autre ambiance : ambiance marché de montagne. Entre les stands de gâteaux géorgiens, de thés brûlants, de souvenirs en feutre et de bouteilles de tchatcha (spoiler : c’est de l’alcool. Fort. Très fort.), on sent que ce lieu attire du monde, locaux comme touristes.

Et puis vient le moment de grimper les marches. Pas beaucoup, mais juste assez pour mériter une pause une fois en haut. Et là… silence.

La paix au milieu des pierres

Tu entres dans le cercle. Et d’un coup, même s’il y a du monde, il se passe un truc un peu magique. Les regards se croisent, les sourires se dessinent timidement, des têtes s’inclinent, une main se lève pour dire « salut », « bienvenue », « paix sur toi ». On ne parle pas la même langue, mais on se comprend. C’est la paix qui circule de personne en personne, comme une onde silencieuse.

J’ai eu l’impression de faire partie d’une scène chorégraphiée par la vie elle-même : pas besoin de musique, c’est le vent qui joue sa partition, les montagnes qui forment la scène, et nous, simples humains, qui jouons le rôle de l’espoir.

Un symbole fort, dans un monde bancal

On pourrait débattre des heures de la portée politique de ce monument, de ce qu’il représente, de ce qu’il nie aussi. Mais moi, ce jour-là, ce que j’ai vu, c’est des gens qui se faisaient passer le mot de la paix sans parler. Des voyageurs, des Géorgiens, des Russes peut-être, des enfants, des grand-mères… tous là à se dire, sans se le dire, que le monde pourrait être plus doux si on s’autorisait à s’accueillir un peu plus.

Alors oui, c’était fou. Mais dans le bon sens du terme. Celui où tu repars le cœur plus léger qu’à l’arrivée.

Pour préparer ta visite

  • Le monument est gratuit, accessible toute l’année, mais attention en hiver : la route peut être impraticable.
  • Situé entre Goudaouri (station de ski) et le col de Jvari, sur la route militaire géorgienne y’a pas mal de véhicules, ça bouchonne longtemps…
  • N’hésite pas à t’arrêter aussi à Stepantsminda et l’église de Gergeti si tu continues la route vers le nord.

📍 Tu peux trouver des infos pratiques et d’autres coups de cœur géorgiens sur mon blog par ici.

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