Tokyo en famille : premières aventures nippones entre temples, ramens et peluches géantes
Quand on parle du Japon, on imagine tout de suite les néons de Shibuya, les sushis frais, les temples mystérieux, et… les KitKat au wasabi. Autant vous dire que mon arrivée à Tokyo avec Anthony, ma mère et ma tante n’a pas déçu mes attentes. Bien au contraire : la capitale japonaise nous a offert un concentré de découvertes, entre traditions et folie pop, avec un parfum de chocolat… au saké.
Asakusa : notre camp de base au cœur du vieux Tokyo
Nous avons posé nos valises dans le quartier Asakusa, un endroit qui a su garder son charme d’antan malgré l’effervescence de Tokyo. Ici, pas besoin de chercher longtemps pour sentir battre le cœur du Japon traditionnel : lanternes rouges, ruelles animées, petites échoppes où l’on vend des éventails, des kimonos ou des snacks locaux et surtout le majestueux temple Sensō-ji.
Asakusa, c’est aussi la porte d’entrée vers la fameuse rue commerçante Nakamise-dori, où l’on peut grignoter des douceurs comme les ningyo-yaki (petits gâteaux fourrés à la pâte de haricot rouge). Autant dire que ma mère et ma tante ont très vite adopté l’idée d’une balade culturelle ponctuée de pauses gourmandes.
Konbini : le paradis des petites habitudes
Dès le premier soir, j’ai initié ma famille à ce que j’appelle “la vie de konbini”. Les konbinis, ce sont ces supérettes ouvertes 24h/24 comme 7-Eleven, Lawson ou FamilyMart, véritables institutions au Japon. Pour Anthony et moi, c’est un rituel : choisir nos onigiri, craquer pour un sandwich aux fraises (si, si, avec chantilly et tout) et tester des boissons improbables.
Ma tante, d’abord sceptique, a fini par devenir accro aux pains au melon. Ma mère, quant à elle, s’est prise d’affection pour les bentos parfaitement compartimentés. Et moi ? J’avoue que retrouver mes petites habitudes nippones m’a donné l’impression d’être déjà “chez moi”.
Don Quijote et l’océan de KitKat
Évidemment, je ne pouvais pas priver mes compagnons de voyage de l’expérience Don Quijote, le supermarché géant où l’on trouve absolument de tout. Perruques fluo, gadgets loufoques, cosmétiques improbables et surtout… des KitKat par centaines. Matcha, cheesecake, patate douce violette, wasabi, saké : chaque rayon était un appel à la curiosité et au craquage compulsif.
Petit conseil pour les voyageurs : n’essayez pas de tout goûter le même soir, au risque de finir en overdose de sucre nippon. (Oui, j’ai testé pour vous.)
Les temples : entre sérénité et effervescence
À deux pas de notre hôtel, nous avons commencé nos visites avec le Sensō-ji, le plus vieux temple bouddhiste de Tokyo, connu pour sa porte Kaminarimon et sa gigantesque lanterne rouge. La foule y est dense, mais l’atmosphère reste magique. Surtout quand on s’attarde à tirer une prédiction de l’urne sacrée (spoiler : j’ai tiré la “mauvaise fortune” et j’ai dû accrocher mon papier au temple pour conjurer le sort).
Un peu plus calme, le temple Dembō-in nous a permis de profiter d’un moment de sérénité, loin des touristes pressés. J’avoue que j’aime ces contrastes japonais : l’agitation à la sortie, le silence presque mystique une fois à l’intérieur.








La rivière Sumida et la Tokyo Skytree
Le soir, rien de tel qu’une balade le long de la rivière Sumida : lanternes, petits bateaux illuminés et la silhouette imposante de la Tokyo Skytree qui se dessine dans le ciel.
Bien sûr, nous sommes montés au sommet de cette tour, la plus haute du Japo. Mais aussi la deuxième du monde, culminant à 634 mètres. Depuis les plateformes d’observation (à 350 et 450 mètres), la vue est à couper le souffle. Tokyo s’étend à perte de vue, et par temps clair, on peut même apercevoir le Mont Fuji. Spoiler bis : ce jour-là, le Fuji s’était caché derrière les nuages, mais la mer de lumières urbaines valait largement l’ascenseur.
Shibuya et Shinjuku : néons, ramens et métro
Une soirée, nous avons plongé dans le tourbillon de Shibuya pour traverser le fameux passage piéton, où l’on se sent minuscule au milieu de centaines de personnes. C’est aussi là que nous avons savouré nos premiers ramens fumants, dégustés dans un petit restaurant avec distributeur de tickets (le concept a amusé toute la famille).
Le lendemain, cap sur Shinjuku, le quartier des gratte-ciels et des izakayas. C’était aussi notre premier vrai test du métro tokyoïte : entre les lignes qui s’entrecroisent et les annonces en japonais, on s’est vite transformés en experts de la correspondance. (Bon, j’exagère un peu, mais au moins, on n’a perdu personne.)
Côté gastronomie, Tokyo est un paradis pour les papilles :
- Sushis ultra-frais au comptoir,
- Tempura croustillants,
- Okonomiyaki (crêpes japonaises garnies),
- Sans oublier les yakitori dans les petites ruelles d’Izakaya Alley.
- Je crois que ma mère ne regardera plus jamais un “sushi européen” de la même façon.









Arcades et peluches géantes
Impossible de séjourner à Tokyo sans passer par les salles d’arcade. Anthony et moi avons initié la famille à nos jeux favoris : le tambour Taiko no Tatsujin (où l’on tape frénétiquement sur un tambour au rythme de musiques endiablées). Aussi, Mei Mei, un jeu musical avec des cercles lumineux hypnotisants.
Et puis, il y a eu les incontournables machines à pinces. Des peluches immenses, souvent plus grandes que ma valise, nous ont nargués depuis leurs cages de verre. Ma tante a tenté sa chance et a failli gagner un Hello Kitty XXL, mais la pince a décidé de lâcher au dernier moment. Cruel destin.
Un Tokyo entre tradition et modernité
Ce séjour à Tokyo a été une immersion totale pour ma famille : entre la spiritualité des temples, les excès sucrés des KitKat. La poésie d’une balade le long de la Sumida et l’énergie électrisante de Shibuya, chacun y a trouvé son bonheur.
Et moi ? J’ai adoré partager mes petites habitudes avec eux, redécouvrir la capitale japonaise à travers leurs yeux émerveillés et constater qu’on peut aussi s’amuser comme des enfants dans une salle d’arcade à 20 ans passés.
Tokyo n’est pas seulement une ville à visiter. C’est une expérience à vivre, une bouffée d’énergie et de dépaysement qui donne envie d’y retourner encore et encore.