Troisième pays de ce tour du monde à deux en 2018, la Chine.
Là, comme ça, de suite, je n’ai pas de bons souvenirs, mais c’est surtout parce que je repense à toutes les démarches qu’il a fallu faire. On m’a fait tourner en bourrique pour les visas et je n’ai pas vraiment apprécié cet aspect du début du voyage.
En effet, pour me faciliter la tâche afin d’obtenir les visas pour la Chine, j’ai décidé de passer par une agence. Heureusement, sinon je crois que j’y serai encore et que je me serai arraché les cheveux !
J’avais monté l’itinéraire vélo à travers la Chine, rêvant des vastes étendues du pays et de ses montagnes et de la rencontre avec les locaux. Nous arrivions en train depuis la Mongolie à Pékin et nous allions rejoindre la côte afin de prendre un bateau pour la Corée du Sud. Puis, après avoir traversé la Corée du Sud et le Japon, un bateau nous aurait ramenés à Shanghai d’où nous serions repartis à vélo pour rejoindre le Vietnam. Sauf que, après avoir rempli les dossiers fastidieux des visas, nous demandant l’âge, le prénom et la profession de nos grands-parents… (mais pourquoi ?) des photos sur fond blanc, sans couleur jaune et sans sourire, en carré de 4 cm et nos relevés de compte des six derniers mois et nos avis d’imposition, je partais confiante donnant tout cela à l’agence.
Tout était ok et l’envoi fut fait pour l’ambassade. Retour illico presto, refusé. Pas d’explication. Simplement, ce voyage n’est pas autorisé. L’agence me dit que c’est la première fois qu’elle voit un voyage à vélo et donc qu’elle ne sait pas ce qui ne va pas… autre que le vélo, peut-être.
Eh oh, j’ai plein d’amis qui ont fait des tours du monde à vélo et tous sont passés par la Chine, à vélo et sans souci… pourquoi pas moi ?
Deuxième tentative, je change l’itinéraire, je détaille encore plus, donnant des hôtels pour chaque jour du trajet et nous évitons donc le bateau vers la Corée du Sud, qui pensons-nous, est le problème.
Tout est validé par l’agence et tout est renvoyé. Refus de nouveau. Cette fois, on me fait comprendre que si je ne veux pas être interdite d’entrée en Chine, j’ai plutôt intérêt à rentrer dans les clous et quitter le pays non pas en bateau, mais en avion et que je n’ai pas intérêt à faire des aller-retours, comme initialement prévu.
Ah ah, tempérament italien en moi, mon sang n’a fait qu’un tour, oui, je n’aime pas vraiment qu’on me dise ce que je dois faire, surtout pas sur ce ton.
En premier lieu, je me suis dit, ah oui, c’est comme ça, et ben très bien, je ne mettrai pas les pieds dans ce pays qui ne veut pas que je vienne. Parfait !
J’annule la Chine et depuis Pékin, on se tire ailleurs.
Je me calme, j’ai l’habitude de mon tempérament et je me contrains à ne pas répondre à chaud. Quelques heures plus tard donc, je me dis que puisque je n’aime pas qu’on me dise ce que je dois faire et que là, on me pousse à ne pas venir en Chine, cela ne me plaît pas.
J’ai tout de même envie de voir un peu à quoi ressemble ce pays (fermé, grrrr) et je refais un itinéraire.
Puisqu’ils ne veulent pas que j’y fasse de vélo, qu’à cela ne tienne, je verrai ce que je veux voir du pays et après, basta.
Je prévois donc une arrivée en train à Pékin, une semaine de visite et puis un avion pour Shanghai. Un tour chez Mickey, une visite de la ville et un avion pour Hong-Kong.
Eh oui, une fois à Hong-Kong, je ne suis plus, véritablement, en Chine.
Je renvoie ce projet sans vélo (grrrr bis) à l’agence et cette fois, miracle, les visas sont acceptés.
Rien que ces démarches, j’enrage encore et je me dis que je ne suis pas près de retourner en Chine. Pourtant sur instagram, je papote depuis des mois avec une cycliste chinoise et elle réussirait bien à me convaincre d’aller faire un peu de vélo avec elle pour découvrir son pays. (Elle et moi avons fait des parcours de vélo similaires en Asie).
Bref en Chine, j’ai aimé :
- la cité interdite, un vrai labyrinthe tellement beau
- les temples et les parcs
- les hutongs, ces petits quartiers historiques encore pleins de Chine comme je l’imaginais. C’est à dire, des dédales où seuls les vélos et les piétons peuvent se mouvoir, des personnages âgés qui font la cuisine devant la maison et de la vie de quartier où tout le monde se connaît.
- Disneyland, même si j’ai perdu mes cordes vocales en hurlant dans l’attraction Tron, ce qui a bien fait rire Tony.
- Les vues sur les centres villes, comme le Bund à Shanghaï.
Je n’ai pas aimé :
- la pollution très oppressante
- les arnaqueurs de la gare
Je rêve :
- pas vraiment d’y retourner à cause de ces soucis d’obtention de visa.
Pourtant, j’aimerais beaucoup aller dans les montagnes du pays pour rencontrer les derniers médecins traditionnels (oui, les médecines traditionnelles me plaisent beaucoup, j’aurais vraiment voulu être médecin, mais je fais un blocage avec les mathématiques qui m’empêche parfois même de faire la plus bête des additions. Par contre, lorsqu’il s’agit de calculer le gain des soldes sur une paire de chaussures, le résultat est immédiat).
Bilan : je ne pense pas retourner en Chine prochainement, sauf exposition universelle ou si quelqu’un s’occupe de mon visa.