Rêver d’aventures et de défis : la Vasaloppet. C’est souvent ce qui me pousse vers de nouveaux horizons dans mes voyages. L’un de ces rêves était de participer à un événement légendaire qui, depuis son origine en 1922, est devenu un rendez-vous incontournable pour les amateurs de ski de fond du monde entier.
Chaque premier dimanche de mars, des milliers de passionnés se donnent rendez-vous pour cette compétition historique, dont la première édition a vu 119 courageux s’élancer dans le froid. Aujourd’hui, ce nombre a grimpé à environ 15 000 participants. Venus de tous les coins du globe pour relever ce défi.
L’histoire
Cet événement, c’est la Vasaloppet, une course qui fait plus que tester l’endurance physique ; elle plonge les skieurs dans un pan de l’histoire suédoise. La course est un hommage à l’odyssée de Gustave Eriksson Vasa, qui, en 1521, a tenté de rallier les Dalécarliens à sa cause pour renverser le pouvoir en place. Son périple à ski, qui a finalement abouti à son couronnement et à l’indépendance de son pays, est le fil conducteur de cette compétition.
Toute cette histoire, je l’ai appris lorsque je vivais en Suède. J’ai eu la chance de suivre des cours de culture nordique à l’université de Linköping et j’en rêvais.
Malheureusement, mon aventure personnelle lors de l’édition 2023 ne s’est pas déroulée comme prévu. Le désir d’y participer était grand, mais les conditions météorologiques en ont décidé autrement. La neige s’était transformée en verglas, rendant les pistes plus intimidantes pour une skieuse comme moi, qui éprouve déjà une certaine appréhension sur les skis. Faire face à ses peurs est une chose, mais il est tout aussi important de reconnaître ses limites. À contrecœur, j’ai donc dû renoncer à cette aventure. Consciente qu’il était plus sage de ne pas s’aventurer sur un terrain qui aurait pu exacerber mes angoisses.
La course
La Vasaloppet, avec son parcours de 90 kilomètres entre Sälen et Mora, est un spectacle en soi, où professionnels et amateurs se côtoient, soutenus par plus de 50 000 spectateurs. Chaque village traversé se transforme en une fête populaire. Offrant des ravitaillements traditionnels tels que la célèbre soupe de myrtilles chaudes. Mon moment préféré, il faut bien se l’avouer. Pour ceux qui cherchent une expérience moins compétitive, diverses courses sont organisées tout au long de la semaine, offrant à chacun la chance de participer à cette tradition riche en histoires et en émotions. C’est là que j’avais tenté ma change pour la course de 9 kms 🙂
Ce n’est pas seulement la compétition qui attire. C’est l’esprit de communauté, avec plus de 3 500 bénévoles qui contribuent à cet événement majeur. Pour les participants venant de loin, l’hospitalité de la Dalécarlie se traduit par des hébergements chaleureux chez l’habitant. Cela ajoute une dimension humaine à cette aventure sportive. Nous avons d’ailleurs profiter d’une charmante habitation typique. Une maison rouge en pleine campagne entourée de neige et avec une vue sur le lac.
Gagner la Vasaloppet est un honneur qui résonne au-delà des frontières de la Suède et de la Norvège. C’est comparable à des victoires dans d’autres disciplines sportives de renom. Les vainqueurs, hommes et femmes, s’inscrivent dans une tradition de légendes, enrichissant l’histoire de cette course année après année.
Et moi ?
Mon expérience, bien que non conforme à mes attentes initiales, m’a tout de même offert de précieuses leçons. Elle m’a rappelé l’importance d’écouter son corps et son esprit, et de savoir quand il est judicieux de se retirer. Peut-être qu’un jour, je me retrouverai de nouveau au départ de la Vasaloppet. Prête à affronter à la fois le parcours et mes propres peurs. Jusque-là, je garde cette expérience comme un rappel que chaque voyage, qu’il soit couronné de succès ou marqué par la prudence, est une aventure qui mérite d’être vécue.




