Taï Chi

Etudes d'emblèmes Sports

Bonjour à tous,

L’an dernier, avec ma petite maman, nous avions décidé d’un commun accord, un peu imposé de ma part, qu’elle devait se mettre au sport. Ainsi, nous avions cherché un sport doux, que nous pourrions pratiquer ensemble. Son choix s’est porté vers le Taï Chi, un sport qu’elle méconnaissait.

Elle pensait que le Taï Chi, c’était tout mou et que ce n’était pas du sport. Que cela ne faisait rien, ni au corps, ni à l’esprit et pourtant !

Dès la fin du premier cours, elle était conquise.

On apprend avant tout à respirer correctement au Taï Chi. Et puis, après une heure d’effort à se concentrer sur sa respiration, à tenter de reproduire les enchaînements du Maître, à synchroniser mouvements et souffle, elle était bien fatiguée. Comme quoi, oui, le Taï Chi, c’est un vrai sport qui fait travailler les muscles et la concentration (et l’équilibre, et la coordination…).

Pour tout vous dire, le lendemain, j’avais moi aussi des courbatures :s

Petite info sur ce sport :

Le Taï Chi peut être défini comme « un système chinois d’exercices physiques spécialement conçus pour l’autodéfense et la méditation » ou bien comme « un art martial basé sur l’équilibre entre force et faiblesse, fermeté et souplesse » ou encore comme « un art martial chinois traditionnel fondé sur une gestuelle, lente, ronde et harmonieuse ».

Taï signifie suprême, grand ou formidable.
Chi signifie faîte, ultime, extrême, ou ce qui est au-dessus.
Chuan signifie poing, paume ou boxe

Si l’on occulte le Chuan de Taï Chi, on enlève la dimension martiale de cette discipline, et on se concentre alors sur les aspects santé et harmonie.

Du Taï Chi, il en existe de différents styles, aussi, d’un cours à l’autre, tout peut être différent. Nous, on a adoré les noms des postures que notre Maître nous enseignait, entre « le rhinocéros qui regarde la lune », ou « le vieux cheval qui se repose à l’écurie », c’est très imagé.

Les différents styles :

Il en existe beaucoup, mais la plupart des spécialistes s’entendent sur cinq grands styles nommés d’après leurs fondateurs. Ce sont les styles Chen, Yang, Wu Yu Xian (Hao), Wu Jian et Sun. (Tous les autres types de Taï Chi sont tirés de l’un de ces cinq principaux styles).

  • Le style Chen
    C’est celui qui sert de base pour tous les styles modernes. Il consiste en des sauts et des explosions de force et suit une trajectoire circulaire.
    Ce style « pao chui » ou « poings canons » était considéré comme un art martial externe, comme le karaté. Il est basé sur la force et le combat. On se concentre sur l’apprentissage des applications, ce qui accroît la puissance et finalement, la relaxation.
    Un art martial interne, comme le Taï Chi, se concentre sur les techniques « douces », telles que les mouvements circulaires et le développement du chi, qui conduisent à une plus grande relaxation.
  • Le style Yang
    Ici, il s’agit d’une appropriation du style Chen. En effet, Chan voulait étudier à l’école Chen, mais issu d’une famille modeste, il n’a pas pu prendre de cours. Il a alors tenu le poste de concierge de l’école, et a ainsi pu observer les étudiants. C’est de cette façon qu’il a développé ses enchaînements jusqu’à se faire remarquer par Chen lui-même qui l’a alors accepté comme étudiant. Pourtant, Chan a transmis à ses enfants son propre style de Taï Chi et c’est ainsi qu’est né son propre style. Un style plus simple et une exécution plus lente.
  • Le style Xian Yu Wu (Hao)
    Etudiant de Chen, il a également développé son propre style, mais il est seulement connu en Chine. Il s’agit d’un style qui travaille principalement la souplesse des jambes et de la taille.
  • Le style Wu Jian (Wu)
    Chan, qui a créé le style Yang, a enseigné à la cour impériale de Chine. A cette époque, on portait de longues robes fluides en soie. Son style était donc adapté à ces vêtements et réduisait donc l’ampleur des mouvements à faire. Wu et Chan furent partenaires pendant quelque temps. Après leur séparation, Wu a développé son propre style et c’est l’un des plus connu et diffusé aujourd’hui dans le monde.
  • Le style Sun
    C’est le style le plus récent. Issu d’une famille pauvre, mais très intelligent et travailleur, il a appris différents arts martiaux, puis le taoïsme et le Taï Chi avec Chen. Il a créé son propre style en assimilant toutes les techniques des différentes disciplines qu’il avait apprises.

En somme, avec le Taï Chi, vous pourrez gagner en souplesse et en bien-être. C’est l’un des sports les plus complets qui soit.

***

Pour comprendre le Taï Chi, il faut connaître un peu le Taoïsme.

J’ai trouvé ces informations sur le site 108taichimoves et mes recherches à la bibliothèque dans divers ouvrages sur le sujet, je vous en livre ce que j’ai appris et retenu, mais si vous souhaitez approdondir le sujet, je vous invite à faire vos propres recherches.

Le Taoïsme, ce n’est pas une religion. Pas de dieu, pas de croyance, pas de pouvoir surnaturel, mais une philosophie.

L’objectif est d’être conscient de nous-mêmes dans l’univers, c’est-à-dire d’être conscient des changements et des effets qu’ils ont sur nous, mais de ne pas les juger, simplement de s’y adapter.

C’est une quête qui tend vers l’harmonie.

Quelques aspects taoïstes :

  • Le Yin et le Yang : deux forces qui, lorsqu’elles sont égales, s’annulent. Cela symbolise l’équilibre. Le Yin est noir, le Yang est blanc.
  • Le Chi : c’est l’énergie et elle doit se déplacer en permanence. Si elle est bloquée, la maladie apparaît. Ainsi, dans le Taï Chi, on apprend à faire circuler son énergie.
  • Les cinq éléments : l’eau, le bois, le feu, la terre et le métal.
    • L’énergie de l’eau est liée au repos, à la méditation et à un bon sommeil. Une mauvaise posture et la peur peuvent révéler un manque d’énergie de l’eau.
    • L’énergie du bois est synonyme de croissance, et a besoin de vision et de contrôle. Lorsque vous êtes indécis, vous pourriez avoir une carence en bois.
    • L’énergie du feu a besoin d’être exprimée. Elle est très créative. S’il n’y a pas de passion dans votre vie, vous devez trouver un autre mode d’expression.
    • L’énergie de la terre est très stable. Elle relie le corps avec la planète terre. Quand le corps et l’esprit sont déconnectés, il n’y a pas assez d’énergie de la terre.
    • L’énergie du métal permet d’abandonner ce qui n’est plus nécessaire. Perdre son souffle, se perdre dans les détails, ou s’inquiéter sont toutes les expressions de l’énergie du métal déficiente.
  • Le I-Ching : l’hexagramme. Il s’agit d’une représentation binaire du Yin et du Yang. Le Yin est une ligne brisée et le Yang une ligne continue, on le retrouve dans le Feng Shui par exemple, qui est l’art de bâtir l’environnement humain en prenant en compte les bonnes sources de chi. C’est la recherche de l’harmonie qui consiste à rester calme et heureux en toutes circonstances.
    Cette notion m’a également permis de comprendre le drapeau Sud Coréen.

Le drapeau de la Corée du Sud s’appelle : Taegeukgi.
Il est blanc avec un Taijitu : le symbole du yin et du yang, rouge au dessus, bleu en dessous, il s’appelle Taegeul, cela signifie qu’il est l’origine de toute chose dans l’univers.
On retrouve quatre trigrammes ou hexagrammes du Livre des Mutations (livre qui traite du système de signes binaires qui peut être utilisé pour faire des divinations).
Ces trigrammes représentent les quatre éléments : la terre, le ciel, le feu et l’eau.
Chaque symbole ayant son complémentaire, l’idée d’harmonie universelle est la symbolique de ce drapeau.

Et voilà, à partir de la découverte d’un nouveau sport, j’en suis venue à m’intéresser à différentes notions, jusqu’à découvrir la symbolique d’un drapeau d’un pays qui m’attirait et d’où j’écris cet article, incroyable, n’est-ce pas ?

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