Bonjour, je ne délaisse pas l’Allier, mais j’aime la Creuse également…
Cette balade je l’ai faite avec ma mère et ma tante, voilà pourquoi je dirai « on » dans l’article.
Ceci étant dit, revenons à Bénévent-l’Abbaye dont le gentilé est bénéventins, c’était facile.
Le blason est simple : D’or à la bande de sable.
Alors, alors, pourquoi sommes nous allés dans cette ville ? Eh bien, nous avions entendu parler de l’église Saint-Barthélémy. C’est une abbatiale, classée, chef-d’œuvre du roman limousin et puis, elle est sur la route de Compostelle, la via Lemovicensis (ou voie Limousine), on y voit d’ailleurs une coquille dans le pavé de la ville.
A l’intérieur de l’église, on trouve le gisant d’Umbert, fondateur du monastère.
Pour la petite histoire, c’est Dom Humbert qui était un chanoine de Limoges, qui reçut les reliques de saint-Barthélémy, mort à Bénévent, en Italie. Il a alors déposé les reliques dans cette église qu’il avait fait construire. A cette époque, le lieu s’appelait Secondelas, c’est alors qu’il prit le nom de Bénévent.
Comme il pleuvait, nous n’avons pas vraiment profité de notre balade dans la ville, mais nous sommes rapidement allés à la Scénovision. C’est un musée qui présente des scènes de vie de la commune à la fin du XIX°.
Il faut dire que la boutique est alléchante, on entre et on a envie de tout acheter, les confitures ont l’air délicieuses, mais nous ne sommes pas là pour cela. Nous prenons nos places pour la visite qui dure 1h30, pour 10€.
Nous entrons dans la première pièce avec nos lunettes 3D et le spectacle débute. Nous suivons l’histoire de Marion, une jeune fille de Bénévent. On se laisse facilement emporter par le récit et les images sont vraiment superbes. Lorsque le récit se termine après quelques minutes et quelques effets de cinéma 3D, on se dit que 10€ pour ça, c’est bien trop cher, mais en fait, ce n’est pas fini !
Oh, non, pas du tout…
Nous changeons de salle et nous voilà dans un bistrot creusois, dans son jus. C’est superbe. Le poêle nous réchaufferait presque rien qu’à sa lumière. Le récit reprend et Marion nous raconte sa rencontre avec Sylvain, son futur mari. Nous en apprenons plus, sur les formidables maçons creusois, dont Martin Nadaud, le plus célèbre, fut élu député, qui quittaient mère, femme et enfants pour 9 à 10 mois, chaque année ; montant à Paris, à pied, pour construire cette capitale du Baron Haussman. Un travail harassant… et on se demande si Paris leur en est reconnaissant.
Y-a-t-il une rue, une place, une plaque à leur mémoire ?
Nous changeons ainsi plusieurs fois de salle, nous immisçant en parent dans la famille de Marion. Nous suivons un de ses amis, qui deviendra pharmacien et qui créera la Bénéventine. Nous suivrons les fils de Marion pendant la première guerre mondiale et sur le chemin du compagnonnage, pour finir sous les toits de l’abbaye, dans une charpente majestueuse.
La balade est magique. Tout est bien pensé et le récit très bien écrit. Vraiment, nous n’avons qu’un mot : bravo aux personnes qui ont eu l’idée de ce projet génial, c’est magnifique !
Nous sortons de la scénovision enchantés. Je ne vous raconte pas toute l’histoire volontairement, pour vous donner envie d’y aller, car cela en vaut vraiment la peine.
Voilà, nous étions venus non loin de là pour ramasser quelques pommes (50 kilos, ça en fait des pommes au four, des tartes aux pommes, des crumbles et autres desserts de saison) et voilà que nous revenons le coffre plein et de l’Histoire plein la tête.
I <3 la Creuse mérite vraiment son slogan.
Vous les connaissiez, ces maçons creusois, vous ?