Bonjour,
Je voulais vous parler d’ une anecdote de géocaching et par la même occasion, vous présenter cette activité si vous ne la connaissiez pas.
Géocaching, c’est un jeu que j’ai découvert par hasard lors d’un séjour à vélo, alors que mon acolyte, pas Tony, cette fois-ci, avait fait une insolation.
Ok, nous avions fait 80km de vélo sur autoroute en plein soleil et la concentration était au maximum pour garder notre vitesse de 35km/h constante et essayer de ne pas se faire bousculer par les véhicules qui eux, roulaient à 70km/h selon les panneaux…
Bref, alors qu’il se reposait et que je le maintenais hydraté, il faut bien l’avouer, je m’ennuyais.
C’est alors, qu’au cours d’une discussion avec l’un de mes meilleurs amis, nous discutâmes de jeu outdoor. Et après quelques instants de recherche, nous découvrîmes « Géocaching ».
Mon meilleur ami m’expliquait que ce jeu s’était développé avec l’arrivée des GPS pour le grand public et prenait un essor important avec la multiplications des téléphones dit smartphones. Oh oui, nous parlons d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, ça va, on est pas des dinosaures non plus. Simplement, nous, quand on était petits, on n’avait pas d’électronique de partout et on jouait dehors.
Du coup, je me suis inscrite sur le site de géocaching, et je regardais un peu ce qu’il en était.
Il est question de chasse au trésor gentillette, quoique des fois, ce n’est pas si simple.
N’ayant pas encore de smartphone à ce moment là, j’étais sur l’ordinateur de l’auberge de jeunesse, mon pote sur le canapé, un linge humide sur le front, délirant un peu…
Le géocaching, c’est donc un jeu qui se passe dehors, eh ouais, faudra quand même sortir avec ton smartphone, le jeune, tu l’as bien fait pour aller chasser des Pokémons. Il s’agit de résoudre une énigme, le plus souvent, il faut trouver les coordonnées GPS d’un lieu, s’y rendre et trouver le « trésor ».
Il y a plusieurs niveaux de difficultés.Les caches
Elles peuvent être faciles à trouver, il suffira alors de se rendre aux coordonnées GPS et de chercher un peu. Parfois, il faut observer l’environnement, compter des choses, comme des jets d’eau ou des colonnes, faire des calculs, trouver des dates, faire un peu d’histoire, pour trouver l’ensemble des coordonnées GPS.
D’autres fois, il faudra en trouver plusieurs, faisant tout un jeu de piste pour que de cache en cache, on obtienne toutes les informations pour la cache finale.
- Le terrain
Il peut être facile, un trou dans un mur ou difficile comme une cache aimantée sur un écrou vissé dans un arbre à 1m70 de hauteur… il peut falloir escalader, plonger, nager, mais tout cela est indiqué.
En effet, beaucoup de caches sont placées par des amateurs de spéléologie, par exemple. - La taille du trésor
Le trésor peut être une grosse boîte type coffre de pirate, ou bien micro, c’est à dire de la taille d’une boîte de pellicule photo, oui les moins de 20 ans peuvent pas connaître, on n’avait pas d’appareils photo numérique, on avait des pellicules et les boîtes ben maintenant, t’es bien content de les avoir pour planter des petits trésors, hein, hein, alors qu’est-ce-qu’on dit maintenant ?
Ou encore nano, alors là, c’est gros comme ton oncle d’auriculaire, oui, le petit doigt, oui, celui-là même que tu mets dans ton oreille.
Enfin, voilà, quand tu vas sur le site géocaching ou l’application (devenue payante depuis l’an dernier, ça c’est vraiment pas cool, ils ont vendu le concept et voilà c’est foutu, tous des pourris), tu vois toutes les géocaches qui t’entourent, et il y en a un paquet. « Ils sont partout, ils nous espionnent », mais, « vous êtes cernés, rendez-vous », c’est la guerre qui commence !
Vous l’avez compris, je me suis vraiment prise au jeu et j’y ai converti Tony et plein d’autres amis. Le hic, c’est que ce jeu est secret et gare aux moldus (ceux qui connaissent pas, les profanes).
Car, il ne suffit pas de résoudre l’énigme, de trouver les coordonnées GPS, il faut aussi et SURTOUT être DISCRET.
Lorsque vous avez les coordonnées de la cache, vous ne pouvez pas vous jeter sur le lieu comme un vampire assoiffé de sang. Non, gare aux moldus et c’est très discrètement que vous devrez aller déloger le trésor de sa cache.
Une fois en sa possession, vous vous loguez. C’est à dire que vous mettez votre nom de géocacheur et la date sur le logbook, le petit papier ou le carnet pour inscrire votre trouvaille. Vous remballez le tout, et discrètement toujours, vous replacez le trésor dans sa cachette.
Ensuite, il ne vous reste plus qu’à faire de même sur l’application ou le site internet.
Vous n’avez qu’à dire que vous avez trouvé la cache, en général on dit MPLC, merci pour la cache, (TFTC thanks for the cache en anglais), ou bien si vous ne l’avez pas trouvée, DNF, do not find, pas trouvé en français.
Vous pouvez également indiquer que le logbook est plein, ou que l’aimant ne fonctionne plus, en indiquant au propriétaire de la cache, qu’il y a de la maintenance à faire.
Oui, une fois dans la communauté, vous pouvez tout autant chercher que placer des géocaches.
Voilà, vous connaissez le concept maintenant !
Ainsi, revenons à mon anecdote.
J’étais en Bulgarie, sans smartphone, avec un pote agonisant (oui, les mecs sont toujours en train de mourir au moindre bobo) (ok, une insolation, c’est pas drôle, mais il n’était pas mourant, faut pas exagérer non plus).
Je cherchais sur le site géocaching ma première cache, mon premier trésor. Non, loin de là, sur la promenade en bord de mer, il devait se trouver une cache.
Je prenais en note tout ce que je pouvais comme indice et en fin de journée, mon pote, moins mourant et moi même, partions nous balader à la fraîche.
Je l’entrainais vers la promenade où il put s’assoir et m’observer.
Tel un écureuil, je courais et grattais le pied des arbres à la recherche de mon trésor, sous les yeux écarquillés de mon pote qui me prenait pour une folle.
C’est alors, prête à abandonner, au bout de 30 minutes à gratter et parce qu’il m’indiquait que les gens me trouvaient bizarre et allaient bientôt avertir la police, que mon regard se dirigea vers mon pote.
Il était assis, là, sur un muret entourant un arbre centenaire.
C’est là, entre ses chevilles, que je remarquais des pierres non cimentées. Je lui demande de se pousser et je gratte les pierres tout en faisant semblant de refaire les lacets de mes espadrilles… et Ringo !
Un tube de doliprane était planqué là. C’était mon trésor ! Ma première géocache !
J’exultais le moins discrètement possible, mais vous me le pardonnerez, pour une première cache, on est toujours euphorique.
Depuis, je fais du géocaching quasiment tous les mois, et surtout, avec Tony, nous essayons d’en faire à chaque voyage.
Et vous ? Allez vous rejoindre la communauté ? Faites le nous savoir en commentaire et devenons amis sur le réseau.
Thanks.