Bonjour,
J’ai eu une forte prise de conscience écologique et je suis, depuis, une vraie tornade, le plastique est banni et tout devient slow-écolo, tendant vers le zéro déchet.
Hé, oui, il faut du temps parfois avant de comprendre les choses, il faut du temps pour changer.
Mais la terre est unique, et trop belle pour que je contribue à la gâcher. Tout cela n’est que mon avis et mes convictions, je n’entraîne personne et ne lance pas de débat, mais moi, le zéro déchet, j’y crois !
Ainsi, je viens vous parler de mes débuts et je vous propose de commencer par la salle de bain. En effet, c’est par les produits cosmétiques que j’ai commencé à faire le vide, m’apercevant que j’avais bon nombre de produits totalement inutiles et que le marketing ambiant m’avait poussée à acheter pour rentrer dans la norme et faire comme tout le monde. Beurk, aujourd’hui j’ai tout jeté et voilà comment j’ai débuté.
Selon la Fondation David Suzuki, voici les douze ingrédients dont il faut le plus se méfier :
- BHA et BHT
- les colorants dérivés du goudron de houille
- les ingrédients reliés à la diéthanolamine (DEA)
- les libérateurs de formaldéhyde
- les parabènes
- parfum
- les composés de polyéthylène glycol (PEG)
- pétrolatum
- les siloxanes
- sodium laureth sulfate
- triclosan
Tous mes produits qui avaient dans leur composition l’un de ces composants, qui est soit cancérigène, soit hautement polluant, a fini à la poubelle. Autant vous dire que ma salle de bain s’est vidée comme par magie et c’est tant mieux. Ok, vous allez me dire, super le zéro déchet, tu commences par remplir ta poubelle… oui bon ben, j’ai été idiote d’acheter tout cela et maintenant je corrige. J’ai donné à ceux qui voulaenit ces produits, je n’en suis pas fière, mais je n’ai pas réussi à les convaincre pour le zéro déchet et ils n’ont peut être pas encore pris conscience des dangers de tous ces produits… cela viendra, j’en reste persuadée. On peut changer les mentalités, même si ça prend beaucoup de temps.
Exit également les produits que je gardais parce que je les avais reçus en cadeau, mon nouveau mode de vie passe par une explication à mes proches et je n’accepte plus de cadeau pour faire plaisir. Je m’en tiens à mon objectif de protection de la nature et du monde et à moins de pollution, tout cela contribuant à une meilleure qualité de vie pour moi et ceux qui suivent cette démarche.
Ainsi, suivant le livre de Béa Johnson, Zéro déchet, qui est devenu mon révélateur et une aide précieuse pour me lancer dans ce projet, je ne fais plus rentrer chez moi et donc n’achète plus (ohlala que d’économies d’argent et de temps) :
- éponge pour le corps
- gants de toilette supplémentaires (deux par personne dans la maison, cela suffit)
- peignoir (un seul suffit)
- serviette pour les mains (inutile)
- serviettes supplémentaires (deux serviettes par personne suffisent, une pour tous les jours, l’autre pour la piscine ou si on reçoit un invité)
- luffa et pierre ponce
- faux cils et faux ongles
- palettes de maquillage (j’avoue, j’en achète plus, mais j’ai du mal à toutes les jeter, j’en ai encore gardé quelques-unes… mais ça viendra)
- parfums (je les termine et basta, pas de rachat)
- vernis à ongles (ici, même combat, j’en ai viré pas mal, mais j’ai du mal à tout jeter, d’autant que j’en ai quelques-uns qui sont « soit disant » bio… C’est stupide, ici aussi, car lorsque je me peinturlure les ongles, ils sont beaux le moment même et le lendemain matin, je dois tout enlever. Et puis, j’ai la mauvaise habitude de me ronger les ongles, donc impossible de mettre du vernis, c’est bien trop moche. Donc, à quoi servent tous ces vernis dans la salle de bain ? A rien. Il faut vraiment que je me décide à les jeter… mais c’est encore difficile)
- gel douche (j’utilise un savon saponifié à froid)
- shampoing (inutile)
- déodorant (je fabrique le mien)
- lait corporel
- mascara waterproof
- crème pour les mains
- gel désinfectant pour les mains
- échantillons d’hôtel (je ne les utilise pas)
- échantillons gratuits (je les refuse tous)
- objets de décoration (même si c’est encore un peu difficile d’y renoncer)
- bougies
- coton démaquillant (j’ai fabriqué mes disques démaquillants avec de vieilles serviettes de toilette)
- coton-tige
- élastiques et accessoires à cheveux en trop (un seul suffit et en plus, des élastiques, on en trouve plein par terre)
- peignes, brosses, pinces à épiler et paire de ciseaux que j’avais en double ou triple, un seul suffit.
Pour aller plus loin, j’ai découvert le livre slow cosmétique de Julien Kaibeck, deuxième bible, lol, dans ma démarche zéro déchet. J’ai croisé les infos et il dit qu’il faut éviter en cosmétique :
- alcohol
- silicones et tout ce qui finit en ane et one (Dimethicone, Phenyl Trimethicone…)
- petrolatum
- paraffinum
- cera microcristallina
- PEG : Polyéthylène Glycol
- PPG
- EDTA
- BHT
- Parfum ou fragance, ce n’est que du synthétique
- CI + n’importe quel chiffre, ce sont des colorants, ça pollue
- paraben
Il dit que seul le marketing nous fait acheter, car il explique que la peau est notre protection et elle ne laisse rien pénétrer, pas même l’eau. Alors, toute crème se disant hydratante est mensongère.
Comme vous pouvez le constater, on retrouve des produits dans la liste à éviter. Si l’un des noms répertorié apparaît dans les 5 premiers ingrédients de votre produit, moi je dis : poubelle.
Alors, bannir ok, c’est facile (pas toujours du premier coup, on y tient à nos crèmes miracles qui servent à rien), mais du coup, on remplace ou pas ? Et si oui, par quoi ?
Je vous invite vraiment à lire en entier ces deux ouvrages, que j’ai dévorés et trouvés à la médiathèque afin de ne pas couper trop d’arbres pour éditer trop de livres, et pour suivre l’ikigai (voir l’article que j’ai rédigé à ce sujet) et partager avec la communauté.
Mais voilà ce que j’ai relevé et adopté de Julien Kaibeck :
Pour la toilette : du savon pour le corps, du savon surgras pour le visage.
Un gant de toilette pour enlever les peaux mortes, c’est pratique pour se laver avec peu d’eau, notamment en vadrouille vélo. Si ça gratte parce que la peau est sèche alors, on ajoute 4 gouttes d’huile essentielle de lavande et hop, ça devient tout doux.
Pour les cheveux : j’ai les cheveux longs, mais je vais bientôt les faire couper. Il me faut atteindre les 25 cm à donner pour que cela soit utile, car je veux en faire don pour fabriquer des perruques pour les personnes atteintes du cancer. Via l’association solid’hair, vous trouverez un coiffeur près de chez vous qui participe à cette opération.
J’ai, on me le dit, de beaux cheveux, je ne sais pas quoi en faire, je ne suis pas une pro niveau coiffure, du coup, les couper ne sera qu’une bonne affaire, tant pour moi qui part en grand voyage, les cheveux longs dans le casque de vélo, c’est pas le top, tant que quitte à les couper, s’ils peuvent servir à quelqu’un, c’est super, vous ne trouvez pas ?
Je suis donc allée au plus près, en changeant de département pour aller dans l’Allier, à Montluçon au salon La Coifferie. Un brossage des cheveux, une mesure, une tresse et un coup de ciseau plus tard, bim les 25cm étaient tombés et le don effectué. Il ne restait plus qu’à faire une coupe sympa du carré court qu’il me restait et ainsi la bonne action était faite.
Pour le don il faut donc, 25 cm minimum, des cheveux naturels, non teints et s’acquitter de 21euros pour la coupe.
Bref, pour en revenir au lavage des cheveux : de l’argile ou du rhassoul (c’est un peu plus cher) mélangé à de l’eau. Une huile essentielle pour une odeur sympa, alors lavande vraie, ylang ylang ou bois de rose, ma préférée. On laisse poser en masque, on masse et on rince et voilà, le tour est joué.
Pour les dents, le dentifrice, c’est facile à faire : (une autre recette ici)
1 càc de bicarbonate de soude
1 càc d’argile blanche
1 pincée de sel
2 gouttes d’huile essentielle, de menthe poivrée ou de menthe ou de citron
J’aurais dû avoir le déclic plus tôt, il y a déjà 8 ans, j’avais participé à un concours Les Paresseuses (j’adore les illustrations de Soledad Bravi et j’aime beaucoup Olivia Toja) où pour gagner le guide : la beauté naturelle des paresseuses, il fallait partager sa recette bio, naturelle de cosmétique ou de soin maison. Je ne sais même plus quelle recette j’avais donnée, mais j’ai gagné.
Et depuis 2009, ce guide a toujours été dans ma salle de bain. J’aurais mieux fait de les mettre en application, ces recettes ,au lieu de dépenser tant d’argent dans tous ces produits toxiques pour l’environnement et pour moi. Grrr, je m’en veux.
Enfin, voilà ma révolution bien-être, zéro déchet, la préservation de la planète est en marche et la salle de bain est passée au peigne fin, il n’y a plus de poubelle dans cette pièce.
Et vous, le zéro déchet, ça vous parle ?
La bio/slow cosmétique vous intéresse ?
Vous avez des recettes à nous faire partager ?