Le géocaching à New-York et ses rencontres

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Bonjour,

Alors, vous vous êtes inscrits sur geocaching ?

Je viens vous raconter une anecdote de géocaching, que j’ai vécue à New-York.

Posons le décor.

C’était il y a quelques années, en plein hiver, seule, un coup de folie, pour découvrir la Big Apple.

En voyageant seule, on ne le reste jamais longtemps. Pourtant, cette fois, je n’ai pas fait beaucoup de rencontres. Était-ce parce que New-York n’est pas friendly ? Ou bien parce que l’hiver et le monster march était terrible ? Je ne sais pas, mais les rares rencontres que j’ai pu faire étaient super.

En effet, durant le monster march, c’est à dire, souvent au mois de mars, les températures sont assez rudes à NYC. Les températures sont négatives, le vent est terrible et le blizzard est bien présent. En somme, tu es content d’avoir un café à chaque coin de rue, pour te réchauffer quelques minutes et remplir ton mug isotherme d’une boisson chaude qui te réchauffe les mains et les boyaux.

Du coup, quand je suis seule et que je voyage pour visiter une ville, aussi vaste soit-elle que NYC, il y a des moments où l’ennui vous gagne. Pour le vaincre, je fais du géocaching. Cela me permet de découvrir des coins de la ville que peu de touristes/voyageurs vont voir.

J’ai donc flâné à la faculté pour trouver un petit trésor. J’ai gravité autour de la patinoire du Rockefeller center pour trouver une petite boîte et ce n’était pas facile, parce que niveau affluence, c’est assez dense autour du Top of the Rock. Surtout qu’au début de mon séjour, il y avait encore le sapin de Noël et que la patinoire ferme à minuit.

On prend des airs d’agents secrets, mais aux USA, c’est assez flippant de jouer ce rôle. J’avais toujours peur que des flics, en civil ou pas, me tombent dessus, façon NCIS, avec mon air suspect à chercher quelque chose dans un pan de mur, près d’une poubelle ou d’un poteau électrique.

Mais le plus drôle, c’est le dernier jour de mon séjour. Je quittais l’appartement Airbnb de mon hôte, désormais devenue une amie, que j’ai reçue et revue plusieurs fois, avec ma petite valise. Et puis, je n’avais pas vraiment envie de quitter New-York. Oui, je m’y étais sentie comme à la maison. C’est à la fois petit et grand comme ville. Tout dépend si on la considère en ville ou en quartier et j’y avais mes habitudes.
Il ne me manquait plus que la carte verte pour un emploi sûr et pour ne pas être renvoyée du territoire.

N’ayant pas ce sésame, je devais partir, mais pas avant d’avoir fait une dernière géocache. Celle de mon quartier. Celle que j’avais gardée pour le moment de grosse flemme. Celle dont on se dit, oh c’est à côté, je peux la faire quand je veux. Oui, mais voilà, c’était le jour du départ, et le quand je veux, était devenu maintenant ou jamais.

Alors me voilà au coin de ma rue, ma valise dans une main et dans l’autre mon smartphone (eh oui j’avais un smartphone désormais). D’après l’application géocaching, je n’étais pas loin, mais le poème en vieil anglais me donnait du fil à retordre. J’avais beau lire et relire ces quelques vers, il me manquait la compréhension d’un mot, qui était, force est de constater, la clé de l’énigme.

De plus, sur place, je n’étais pas seule. Le soleil était présent et le froid moins glacial ce jour là, du coup les badauds baguenaudaient. Mais, quelqu’un semblait regarder le même coin de rue que moi.

Une femme, d’un certain âge, téléphone à la main et le nez en l’air.

Quand soudain, je regardai ma montre pour m’apercevoir que le temps devenait pressant si je ne voulais pas louper mon avion. Tant pis, adieu la discrétion et les moldus, voilà que je me jette à ce coin de rue et que je fouine partout, regardant tous les recoins du lampadaire, de l’arbre, de la bouche d’aération. Mais voilà que la femme s’approche de moi et regardant un coup à droite, un coup à gauche, me chuchota : « geocaching? »

Interloquée, je lui répondis : Yes ! You too?

Indeed, qu’elle me dit. Soulagement, nous sommes du même gang. Rapidement, je lui dis que je suis française, et que mon avion part dans peu de temps et que je dois prendre le métro, mais que je veux trouver cette géocache.
Elle me dit qu’elle ne comprend pas le poème. Je lui explique ce que moi j’ai compris. Elle me donne une explication du mot qui me fait défaut et là, c’est la révélation. Je comprends l’intrigue.

La cache est suspendue. Oui, suspendue au bout d’un fil de pêche, accroché, sous nos pieds à la grille d’aération. Me voilà accroupie, au sol, en train de toucher la grille et Twingo, je touche le fil, je glisse un doigt dans un trou de la grille et remonte le fil.
Au bout de celui-ci, la cache tant espérée. Nous voilà ravies, toutes les deux. Elle me congratule, me disant que sans moi, elle n’aurait jamais trouvé et moi de même, car ce vieux mot anglais ne faisait aucun sens pour moi.

Nous loguons rapidement avant de redescendre la cache et je file prendre mon métro, puis mon avion.
Ce n’est qu’à l’atterrissage en France que je constate que cette charmante géocacheuse a laissé un commentaire qui me fait, encore aujourd’hui, chaud au coeur.

Elle a brièvement expliqué notre rencontre et notre entre-aide dans son log.

Voilà mon anecdote et finalement, c’est peut-être ce qui m’a le plus marquée de mon voyage à New-York.

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